Présentation du CEA-EM_EMIG

Avec la récession économique des années 90, les pays de l’espace UEMOA ont entrepris des programmes tous azimuts de renforcement et de diversification de leurs secteurs miniers.
Les résultats obtenus avec le 8ème FED ont permis de mettre en évidence de nombreux indices et gîtes minéraux, ce qui a favorisé l’intervention des sociétés multinationales dans la recherche et l’exploitation à travers l’ensemble du craton ouest africain.
D’importants gisements d’or et des métaux de base ont été découverts.

Au Niger, par exemple, on compte en 2016 cent six (106) conventions de permis de recherche approuvées et signées dont soixante dix huit (78) concernent l’Uranium et substances connexes, vingt un (21) pour l’Or, les métaux précieux et les métaux de base, cinq (5) pour le Charbon, un (1) pour le titane et un (1) pour le manganèse (PRACC 2016).

Actuellement plus d’une vingtaine d’entreprises exercent des activités d’extraction des substances minérales (or, charbon, uranium, etc.) dans la région ouest africaine.

Or, l’expérience montre que l’extraction et le traitement insuffisamment contrôlés des ressources minérales génèrent des externalités environnementales (destruction des couverts forestiers, pollution des eaux,…) et sociales (conditions de travail sur les sites d’exploitation informelle ou industrielle, impact sur les communautés locales).

C’est pourquoi au Sommet Mondial pour le Développement Durable (SMDD, 2002), l’Union Internationale pour la Conservation de la nature (UICN) et le Conseil International des Mines et Métaux (ICMM) ont engagé un « dialogue » qui a permis la préparation d’un guide de bonnes pratiques.

L’appréciation de l’impact immédiat sur l’environnement et sur sa résilience ainsi que l’étude de la faisabilité des mesures de protection et/ou de restauration sont aujourd’hui des éléments essentiels des projets miniers.

Une étude financée par l’Union Africaine (UA) en 2011 sur les ressources minérales a relevé des défaillances structurelles historiques des industries dans le secteur. A cela s’ajoute un manque criant de spécialistes capables de prendre en charge les problèmes liés aux questions de restauration et de réhabilitation des sites miniers.
La même étude a relevé des carences majeures dans l’évaluation et la maîtrise des impacts environnementaux de l’exploitation minière et l’évaluation de l’impact stratégique reste encore rudimentaire sur le continent.
Ces différentes insuffisances ont comme corollaires entre autres le manque des spécialistes.

Pour suivre les différentes actions proposées, il est nécessaire que la sous région dispose des cadres de haut niveau du domaine.

Des diagnostics récents ont montré un manque de personnel qualifié capable de prendre en charge les questions de réhabilitation et de restauration des sites miniers dans l’ensemble de l’espace UEMOA.
Afin de prendre en compte ces défis, le Centre d’Excellence Africain Environnement Minier propose dans le cadre du projet CEA Impact la thématique axée sur l’environnement minier. Et pour les relever, le Centre se fixe comme objectif principal la formation des spécialistes en exploration, exploitation et traitements miniers. Les aspects tels que la sécurité, la restauration et la réhabilitation des sites miniers et la formation continue seront également pris en compte.

Le renforcement des équipements du centre et de ses partenaires en relation avec les programmes de formation et de recherche, celui des capacités des enseignants et des techniciens de laboratoire en vue d’accroître la qualité de l’encadrement, seront mis en œuvre.

L’EMIG, école initialement créée pour assurer la formation des techniciens et ingénieurs en mines, géologie et industrie pour la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) dispose déjà d’une bonne expérience en matière de formation, prenant en compte les besoins régionaux. Malgré son statut d’école publique, l’EMIG continue d’assurer la formation de techniciens et ingénieurs africains.

C’est ainsi que le Centre d’excellence Africain Environnement Minier, se proposant de relever les défis par la formation. Les lauréats issus de cette formation initiale contribueront à la prise en charge du développement minier et ceux issus la formation continue prendront en charge la veille technologique dans un contexte de floraison des activités minières et assurera un appui aux collectivités territoriales pour une meilleure compréhension des problèmes environnementaux.

Les principaux résultats attendus sont :
une amélioration de la qualité des programmes de la formation initiale ;
la mise en place des modules de formation courte durée ;
une augmentation du nombre d’élèves inscrits et diplômés des programmes de Licence et de Master ;
la mise à disposition des cadres spécialistes issus de la formation courte durée ;
un développement accru du partenariat école entreprises ;
l’effectivité de la formation des formateurs ;
l’Acquisition des équipements des ateliers et laboratoires ;
une amélioration des prestations de services.

Toutes ces actions requièrent une synergie d’actions école-entreprise, le soutien des ministères de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MES/R/I), des Mines, de l’hydraulique et de l’assainissement, du Pétrole, de l’environnement, de la salubrité urbaine et du développement durable et de l’industrie.

Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MES/R/I) assurant la tutelle de l’école, veillera à la bonne mise en œuvre du projet.

Les ministères des Mines, de l’industrie, de l’environnement constituent les principaux partenaires sectoriels. Ils emploient les cadres du domaine mine environnement, régulent le secteur et par conséquent représentent les plus grands consommateurs des ressources humaines créées.

NB : les activités de recherche-développement visant à optimiser les méthodes extractives et à protéger l’environnement physique et social n’est envisageable qu’en collaboration étroite avec les partenaires pédagogiques et sectoriels.

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